Histoire du conseil
Historique du Conseil 2843 racontée par le frère Henri Jacob lors d’une entrevue réalisée par le secrétaire-archiviste, le frère Raymond Dubé, et publiée dans « Le Câble » d’octobre 1981
« C’est à l’Hôtel Saint-Laurent, à l’automne 1940, qu’un groupe d’hommes d’affaires de Rimouski se réunissait pour l’assemblée de formation d’un Club de Chevaliers de Colomb dans le Bas-Saint-Laurent. À cette réunion, étaient présents : Bill Beaulieu, le magistrat Couillard, Abraham Kirallah, Ernest Poitras, Ange-Aimé Lévesque et Charles Belzile. Après un peu de recrutement, ils se rendaient à Québec pour une première initiation qui a eu lieu dans le soubassement de l’église Saint-Jean-Baptiste. C’est parmi ces initiés que fut formé le conseil de Rimouski, avec le magistrat Couillard comme grand chevalier. »
«Quant à moi, j’ai été initié à Rimouski en 1941. Une autre initiation a eu lieu à Rivière-du-Loup à l’automne 1942, mais nos initiations suivantes se sont faites à l’Arsenal de Rimouski qui était une très belle place pour cela. Nous avions de plus, une très bonne équipe constituée de Fernand Saint-Laurent, Adhémar Bellavance, Joseph Dumont, Lucien Paré et Gratien Cartier. Ils parlaient très fort, prononçaient très bien. C’était une vraie beauté. Lorsque j’ai été reçu 3e degré, l’équipe de Québec était composée de Faguy, Levasseur, Rochard et Gagnon. À mon avis, il n’y en a jamais eu de meilleure… »
« Parmi les premiers chevaliers, je dois mentionner Wilfrid Ouellet, Camille Bérubé, Albert Dionne, Henri-A. Martin, Romuald D’Amours, le Dr Adrien Gagné, le Dr Marcel Boudreau et le Dr Gérard Langis. On a eu de la misère parce qu’on n’avait pas les autorités religieuses avec nous. Notre premier aumônier fut le Padre Larocque. Une fois, le bouc était moins bon que d’habitude : Albert Labbé avait défoncé une porte, un autre s’était cassé un bras et un troisième avait vomi… D’après le Dr Langis, il avait vomi du sang…
»
«Nous avions l’habitude de tenir nos réunions dans l’immeuble de Ferdinand Santerre au coin des rues Rouleau et Évêché et puis un jour, il fut question de louer ou de bâtir. Comme je venais de me porter acquéreur de la maison de Joseph Taché au coin des rues Belzile et Saint-Germain, j’ai vendu le terrain et j’ai déménagé la maison sur la rue Saint-Pierre. À cet endroit, un soubassement a été bâti afin de tenir nos réunions et beaucoup plus tard, l’immeuble actuel a vu le jour. C’est ce qui nous a permis de tenir le conseil en vie. »
«Je tiens ici à rendre hommage à un chevalier qui a travaillé énormément pour notre Ordre : le frère J-Oscar Morissette. Il a fait trois ou quatre voyages à New Haven pour faire baisser la dette qui s’élevait à quelque 30 000 $, et ce, en raison des retards à payer nos redevances. Le Conseil suprême savait se montrer compréhensif lui aussi, puisqu’une fois lors du décès d’un membre de notre conseil qui avait cessé de payer sa cotisation, sa veuve a quand même pu toucher son assurance en acquittant ce que son mari devait en prime d’assurance. »