Hommage à notre frère Jacques Lafontaine

HOMMAGE À NOTRE FRÈRE JACQUES LAFONTAINE

Jacques a épousé Madeleine Bourassa en 1966, de cette union naquirent Dany et Michel et plus tard la famille s’agrandit avec leurs petits-enfants, Damien et Jasmine ce qui le combla de bonheur.  Ce fier et bon père de famille a su doser ses nombreuses implications bénévoles, ses loisirs et son travail bien avant qu’on entende parler de conciliation travail/famille. 

J’ai connu Jacques en 1969. À cette époque, il était impliqué au niveau du Conseil 2843 pour l’entretien de notre immeuble de l’époque (seulement le sous-sol). Il était l’un des responsables de la préparation de la salle lors des cérémonies d’accueil…

Le grand Jacques a collaboré étroitement avec les exécutifs du conseil après son initiation en 1967 et au quatrième degré en 1970.  Il a été aux premières loges lors de la transformation du salon de quilles, ce qui donna naissance à notre immeuble à logements et la compagnie des Immeubles C.C.  Sa feuille de route est impressionnante au Conseil, à l’Assemblée et à l’État. Vous pouvez consulter le site du conseil www.cdecrimouski.com sous l’onglet « IMMEUBLES C.C. » dans historique ou administrateur des Immeubles C.C. pour savoir plus sur ses implications dans l’Ordre.

Ce qu’on ne retrouve pas sur le site, c’est que tout en étant Fidèle Navigateur de l’Assemblée St-Germain, il a été l’assistant du Vice-Maître en 1976, puis en 1978 le premier des Maîtres du District 7 qui incluait à cette époque la Côte-Nord. Avec Mado, ils ont été responsables diocésains des activités familiales, ce qui donna lieu à un grand rassemblement diocésain au Colisée de Rimouski.  Au troisième degré, il a été responsable provincial des activités familiales et communautaires et très impliqué dans les cérémonies du centenaire de notre Ordre au Québec en 1982 et à la visite du Pape au Stade olympique en 1984.  Il fut membre du Conseil d’administration des Immeubles de 1979 à 1988 à titre d’administrateur. De 1989 à 1998, son travail l’amena à l’extérieur de la région et dû ralentir son implication au sein du CA. Il prit sa retraite en 1999 et revint sur le CA à titre de président jusqu’à son décès en 2022.

Il était un grand amateur de moto. Il a sillonné tout le Québec sur sa  » Honda Golding avec un side-car ». Il a été président provincial de la fédération de moto tourisme et s’est démarqué par sa prise de position contre la hausse des assurances de la SAAQ. 

Jacques était un bon vivant, il avait toujours une histoire ou une anecdote à nous raconter.  Un soir de réunion, il arriva en retard et presque en état de crise. Il motive son retard parce qu’il avait été témoin d’une bataille au coin de la rue Belzile.  Après la réunion, tout le monde s’en va, mais lui, il tarde. Il dit qu’il a peur. Nous lui offrons de l’accompagner à deux ou trois, mais après une dizaine de minutes, il dit que tout est correct et que c’était seulement une bataille de chiens…  Jacques était soucieux des autres. Il s’informait constamment de notre santé et des nôtres. Dans un groupe, il prenait de la place, mais chose curieuse, tout un chacun avait le loisir de s’exprimer. Il recherchait le plus d’opinions possible avant de prendre une décision, et en vrai leader, il recherchait toujours un consensus et l’harmonie.

Atteint de leucémie depuis plus de quinze ans, il a dû subir une multitude de traitements et un protocole contre la maladie.  Il nous disait qu’il vivait sur du temps gagné, mais ces deux dernières années, il ne pouvait plus le cacher. Nous avons été en mesure de constater que son combat était très difficile…  Jacques gardait le moral et sans baisser les bras, il était quand même au poste comme président des Immeubles C.C. Il veillait au bien de notre compagnie. Je peux vous dire que c’était un vrai combattant. Il ne s’est jamais plaint de sa maladie, oui, il était tout un exemple de résilience face à la fin…

Le soir avant son décès, il me téléphone, ç’a été court et touchant.  Avec beaucoup de difficulté, il me dit qu’il nous admirait et nous remerciait pour ce que nous faisions. L’appel s’est terminé par un au revoir… Jacques a toujours été un de mes guides dans la chevalerie et il continuera de l’être à sa façon.

Mille mercis à Mado et aux enfants de l’avoir laissé travailler avec nous durant toutes ces années. 

Salut Jacques!

Adrian-W. Proulx